25 mars 2020
La première Maison de l’IA !
L’IA a enfin un lieu dédié, le premier sur le sol français ! La Maison de l’Intelligence Artificielle a ouvert ses portes le 12 mars dernier à Sophia Antipolis, première technopole d’Europe – et aussi l’une des plus grandes – située dans les Alpes Maritimes.
En quoi l’ouverture de cette maison de l’IA est une bonne nouvelle ? Voilà enfin un lieu où tous les acteurs du secteur pourront se rencontrer et échanger autour des projets d’IA, et construire ensemble, une “IA éthique et responsable”. Un nouveau Hub consacré à l’Intelligence Artificielle, qui va permettre de rassembler tous les acteurs publics et privés autour de projets communs : “Un lieu de démonstration, de partage et de convergence des intérêts autour de l’Intelligence Artificielle.”
Digiteka – NiceMatin – @capture d’écran vidéo
Sophia Antipolis, un pôle de compétitivité dédié à la science
La Maison de l’Intelligence Artificielle prend place au sein des anciens locaux du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) au coeur de la technopole Sophia Antipolis.
Fondée en 1969 par Pierre Laffitte – scientifique et homme politique français – Sophia Antipolis regroupe aujourd’hui pas moins de 2500 entreprises en recherche de pointe dans de nombreux domaines : information et communication, multimédia, médecine, biochimie, énergie, développement durable…
Étudiants et chercheurs du secteur public y sont aussi nombreux. Le lieu idéal pour ouvrir une telle structure, dans laquelle les universitaires, les entreprises, les étudiants et les membres de la société civile pourront discuter, échanger, créer. Ce projet s’articule avec l’Observatoire des Impacts technologiques économiques et sociétaux de l’Intelligence Artificielle (OTESIA) – créé en novembre 2019, et qui oeuvre pour une IA “éthique et responsable” comme nous l’avons dit plus haut.
Le priorité de cette maison de l’IA est donc d’enseigner l’IA, d’instaurer des projets, et de développer une véritable éthique de l’IA.
700 mètres carrés dédiés à l’Intelligence Artificielle.
En entrant, on est accueilli par SpoonY, agent d’accueil virtuel qui vous expose les différents lieux qui composent la maison de l’Intelligence Artificielle (MIA). Il y a trois grands espaces distincts :
- Le Showroom, qui est une zone d’exposition. Cet endroit est ouvert au grand public (citoyens et collégiens) et lui permet de découvrir les cas d’utilisation de l’IA, mais aussi de le guider dans l’univers de l’Intelligence Artificielle. Sur 300 mètres carrés, les innovations du territoire sont aussi mises en avant : des projets et applications qui peuvent intéresser les entreprises locales et attirer de nouveaux investisseurs. Ces innovations ont été sélectionnées selon 4 thématiques : IA et Santé, IA et Vie quotidienne, IA et Arts, IA et Territoire.
- La Training Room, une zone de formation et d’informations. C’est dans cette salle que seront organisés les colloques, les conférences et autres manifestations autour de l’IA. La pièce est articulée autour d’un écran, et permettra de former les salariés du public et du privé aux métiers chamboulés par l’Intelligence Artificielle : aussi bien les nouveaux métiers liés à l’IA, que ceux profondément remodelés par cette nouvelle technologie. Cette Training Room sera accessible par le grand public, dans le cadre de visites organisées.
- Le Lab, un espace de collaboration, dédié aux start-up et aux entreprises, mais aussi à la recherche et aux collectivités. Le Lab permet l’expérimentation et la coopération sur des projets communs et divers. Lors de l’inauguration de la Maison de l’Intelligence Artificielle, c’est un système d’analyse de trafic routier – via les flux vidéos – qui a été présenté.
Un espace complet dédié à l’Intelligence Artificielle certes, mais qui affirme sa volonté de replacer l’Humain au coeur des réflexions. Ainsi, ce projet se place parfaitement dans la stratégie de Commission Européenne, qui a dévoilé son programme sur l’Intelligence artificielle en février dernier et a montré son objectif d’instaurer un “écosystème d’excellence et de confiance”.