Langages de programmation Tout savoir sur le low code
Avec l’accélération de la digitalisation, les entreprises doivent miser sur la création de nouveaux produits. Or, les organisations ont du mal à s’adapter à ces tendances, notamment en raison du manque de développeurs Web et applications. Dans ce contexte, le développement logiciel low code représente une alternative aux méthodes traditionnelles.
Qu’est-ce que le low code ?
En 1990, le développement rapide d’applications ou RAD fait son apparition. Ce groupe de programmes simples avait pour but de permettre aux utilisateurs d’assembler visuellement des applications de bureau. Puis dans les années 2000, nous avons vu arriver l’architecture dirigée par les modèles et les plateformes mobiles. Dès le début des années 2010, les premières plateformes de développement low code ont émergé et sont devenues populaires.
Le terme low code est apparu en 2016. Le low code est une approche de développement logiciel visant à simplifier et accélérer le processus de création d’applications. Des plateformes low code fournissent des environnements de développement graphiques et intuitifs. Environ 80 % du travail des développeurs se fait avec des éléments visuels et des composants préconstruits pour assembler une application.
Comment faire du low code ?
Il existe aujourd’hui un grand nombre de plateformes Low Code. Elles offrent généralement une interface visuelle de type « glisser-déposer » afin de créer facilement des logiciels et des applications. Elles s’accompagnent également d’une bibliothèque de composants préconstruits destinés à accélérer le développement.
Un environnement de développement visuel va vous permettre de construire l’interface utilisateur par glisser-déposer, en ajoutant des actions ou des animations. Cette étape va définir la base de l’application, aussi bien visuellement que d’un point de vue fonctionnel. Vous pouvez évidemment ajouter du code manuellement et ainsi insérer des fonctionnalités personnalisées. Des connecteurs permettent d’extraire des données de sources éparses, issue des bases de données ou des réseaux sociaux par exemple.
Vous pouvez ensuite utiliser des outils automatisés pour construire l’application et la déverser. Certains outils permettent également de faire tester la version finale du point de vue utilisateur, voire de maintenir l’application. En seulement quelques étapes, vous pouvez créer une application parfaitement fonctionnelle.
Qui peut utiliser le low code ?
Les plateformes de développement low code ne requièrent que des compétences de base en codage. Celles-ci suffisent à développer et intégrer des applications complexes. Des profils de développeurs expérimentés peuvent être difficiles à trouver. Grâce au low code, de nombreuses entreprises font appel à des employés comprenant les principes fondamentaux du codage. Ces développeurs amateurs (citizen developer) ont l’avantage de disposer de connaissances et d’insights uniques concernant leur secteur d’activité.
En utilisant des plateformes low code, les développeurs professionnels vont quant à eux pouvoir se concentrer sur des fonctionnalités avancées. De ce fait, les tâches les plus chronophages et redondantes sont prises en charge par la plateforme.
Quels sont les avantages et les inconvénients du low code ?
L’approche low code simplifie considérablement le développement. Si elle offre de nombreux avantages pour concevoir rapidement des applications web ou mobiles, quels sont ses limites et inconvénients ?
Les avantages liés au développement low code
L’un des principaux avantages du low-code est la rapidité avec laquelle il permet de livrer des logiciels et des applications. Un temps encore plus réduit grâce entre autres aux fonctionnalités de glisser-déposer, aux API et aux connecteurs. D’autres outils tiers, ainsi que la livraison en un clic accélèrent aussi les flux de travail. De plus, le low code offre plus d’agilité aux entreprises. Avec des processus de développement accélérés, elles peuvent réagir plus rapidement face aux opportunités ou aux problèmes.
Et justement, en accélérant le développement, les coûts associés à la création d’applications sont réduits. Les entreprises peuvent également économiser sur les coûts liés à l’embauche, puisqu’elles peuvent faire appel à des développeurs amateurs en interne. Un autre point positif lié à cette rapidité est l’amélioration de l’expérience client. D’autant plus qu’avec des processus plus fluides, les développeurs peuvent se concentrer sur l’amélioration de l’interface utilisateur.
Les départements informatiques des organisations sont souvent submergés par les demandes des autres départements. En l’absence de retour, ces derniers vont avoir tendance à se tourner vers des sources tierces, des solutions non approuvées, peu fiables, dans lesquelles ils saisissent des données sensibles. C’est ce que l’on appelle le Shadow IT. Ces problématiques peuvent être solutionnées par l’introduction d’un environnement low-code.
Quels sont les inconvénients du low code ?
Les outils de low code ont souvent une flexibilité limitée. Avec ce type de plateforme, il est impossible d’obtenir autant de précision qu’avec du High Code. Ainsi, pour des projets très complexes, le low-code n’est pas la solution la plus appropriée. La gestion de projets de grande envergure peut devenir difficile, certaines fonctions avancées peuvent ne pas être disponibles ou pas suffisamment adaptées aux besoins spécifiques de l’entreprise.
De plus, l’utilisation de plateforme low-code peut engendrer une dépendance. Migrer vers une autre plateforme peut ainsi s’avérer compliqué et coûteux. Même si le low-code facilite un développement rapide, les apps générées sont parfois moins performantes que celles développées manuellement. La cybersécurité est un sujet sensible dans le développement d’applications. Or le low-code peut entraîner des problématiques de protection des données. Des vulnérabilités peuvent donc se révéler si les paramètres ne sont pas correctement configurés.
Enfin, une des limitations réside dans le droit de propriété. Une application créée de A à Z appartient à son créateur. En optant pour le low code, les droits sont limités. Les plateformes low code octroient aux entreprises un droit d’utilisation de la plateforme et par extension, des applications qui y sont créées. Si la plateforme ferme, les apps peuvent devenir inaccessibles.
Quelles différences entre le no code et le low code ?
Le no code et le low code sont deux approches distinctes de développement logiciel. Elles partagent l’objectif commun de simplifier le processus de création d’applications. En revanche, les deux méthodes diffèrent quant au degré d’implication des développeurs dans l’écriture du code. Dans le low code, les développeurs peuvent intervenir dans l’écriture des lignes de codage. Avec le no code, comme son nom l’indique, aucun caractère de code n’est écrit par les développeurs.
Pourquoi utiliser des plateformes low code ?
L’approche low code est souvent utilisée par des start-up qui souhaitent voir leurs applications rapidement disponibles sur le marché. Elles sont aussi parfaitement adaptées aux grandes entreprises.
Les fonctionnalités low code en renfort de la Supply Chain
Grâce aux plateformes de low code, les responsables de la supply chain peuvent développer des applications spécifiques pour contrer d’éventuelles problématiques, comme des retards, ou des changements climatiques. Par exemple, grâce à des workflows automatisés, une industrie peut mieux suivre ses opérations, depuis l’acquisition des matières premières jusqu’à la livraison au client.
Des applications métiers en low code dédié aux équipes comptables et financières
Grâce au low code, ces équipes sont en mesure de développer leur propre application métier. Une société comptable peut par exemple proposer à ses clients un portail l’accompagnant durant son processus de reporting des dépenses et des revenus. Ou encore un établissement financier va considérablement accélérer ses flux décisionnels en automatisant l’approbation des prêts et l’évaluation des risques.
Faciliter le recrutement avec des applications développées en low code
Sans avoir recours aux équipes informatiques, des employés chargés de ressources humaines peuvent développer un outil leur permettant d’automatiser les processus d’embauche ou même de créer des programmes de formation.
Quelles sont les plateformes de low code existantes ?
L’offre des plateformes de low code est en constante évolution. Pour bien choisir celle qui convient à votre projet, il est essentiel de prendre en compte vos besoins spécifiques ainsi que sa facilité d’utilisation et ses fonctionnalités.
- Microsoft Power Apps : pour les novices, Power Apps fournit une large variété de templates et d’exemples. Un développeur informatique expérimenté trouvera de nombreuses options plus complexes.
- Zoho Creator : propose des fonctions de personnalisation, d’intégration de data et de flux de travail.
- Oracle Apex : Oracle Application Express offre un des niveaux de sécurité les plus hauts du marché.
- AWS Amplify Studio : le low code à la sauce Amazon Web Services. AWS propose aux développeurs de concevoir leurs applis en conservant un contrôle total sur leur code.
- SAP Build : permet de bénéficier de toute la puissance de SAP BTP et des données des applications de gestion de SAP.
- Salesforce Lightning : en développant leurs applications avec Salesforce, les organisations offrent une expérience utilisateur supérieure. Elles peuvent améliorer leurs capacités de gestion de la relation client (CRM).
- Appian : propose une multitude d’outils pour modéliser et orchestrer les processus, les connaissances et les analyses.
Le low code est une approche qui révolutionne le développement logiciel en offrant plus de rapidité, d’accessibilité et de flexibilité. Il permet à la fois aux développeurs professionnels et aux amateurs de créer des applications sans nécessiter une programmation complexe. Le low code joue ainsi un rôle essentiel dans la transformation numérique des entreprises en permettant des applications plus efficaces et une meilleure réactivité au marché.