Tout savoir sur l'Interface Definition Language (IDL)
L’Interface Definition Language est un outil indispensable pour décrire les interfaces entre composants d’applications. Il leur permet de communiquer de manière fluide malgré les différences de langage et de technologie. Vous avez le choix entre plusieurs IDL. Parmi eux se trouvent CORBA, Thrift ou encore Protocol Buffers. Leur utilisation apporte de nombreux avantages aux développeurs. Cependant, des défis restent à relever pour intégrer avec confiance ces applications dans l’architecture du système d’information.
Définition de l’Interface Definition Language
Une Interface Definition Language ou langage de définition d’interface est une interface permettant aux différents programmes ou systèmes de communiquer entre eux. Les IDL fournissent un moyen indépendant du langage de programmation pour décrire les services, méthodes et formats de données que met à disposition un composant d’application pour communiquer avec d’autres.
Les IDL sont utiles dans les systèmes où les composants sont écrits dans des langages différents ou se trouvent sur plusieurs plateformes. En utilisant un IDL, le développeur peut générer du code compris par tous les composants d’applications. Cette communication simplifiée est nécessaire dans les domaines comme le service web, les appels de procédures à distance ou les courtiers de requêtes d’objet (Object Request Broker) tels que CORBA.
Comment fonctionne une Interface Definition Language ?
Les IDL permettent à un composant de définir un ensemble de services et d’éléments constitutifs d’interfaces qu’il met à disposition d’un autre composant. Leur fonctionnement se découpe en quatre parties.
- Définition des interfaces. Cette première partie consiste à fournir des éléments tels que les paramètres de méthodes, les fonctions ou encore les types de données pris en charge par le composant d’application. Ces paramètres sont indépendants du langage de programmation utilisé par les différents composants.
- Génération du code. Cette deuxième partie fait appel à des compilateurs IDL pour générer un stub dans les langages de programmation utilisés par les composants. Il s’agit d’un morceau de code simple utilisé pour simuler le comportement d’un composant externe lors des tests de développement.
- Communication entre composants. Lors de l’exécution de l’interface, les stubs générés pendant les opérations de compilation de l’IDL présentent la méthode et les données échangées sous une forme compréhensive par les différents composants. Ils facilitent ainsi la communication entre ces systèmes.
- Interception des appels. Du côté client, les stubs ont pour tâche de prendre les appels de méthode et les traduire en format compréhensif par le réseau. Quant aux stubs côté serveur, ils interceptent les données et appellent la méthode correspondante pour assurer la traduction.
Quels sont les différents types d’IDL ?
Vous pouvez trouver plusieurs types d’IDL sur le marché. Chacun dispose de ses propres caractéristiques pour répondre aux besoins spécifiques de communication et d’interopérabilité entre applications.
- CORBA (Common Object Request Broker Architecture) est largement utilisé dans les systèmes distribués à base d’objets. Il permet aux objets répartis sur différents réseaux de communiquer entre eux. CORBA est supporté par les langages comme Python, Java ou encore C/C++.
- Thrift est un IDL géré par Apache pour créer des services distribués performants. Il peut générer du code pour plusieurs langages de programmation tels que Python, Java, C/C++ ou Ruby, ce qui facilite grandement l’interopérabilité. Il utilise également JSON pour sérialiser les données et optimiser la performance.
- WSDL (Web Service Description Language) permet de décrire les services web basés sur SOAP. Il peut être utilisé avec les langages de développement web comme Java ou .NET. Le WSDL supporte les protocoles de communication HTTP ou SMTP, et fournit un cadre pour la déclaration des types de données, les ports ou encore les opérations des services web.
- Microsoft IDL (MIDL) est utilisé pour la description des interfaces entre composants COM et DCOM. Conçu pour fonctionner dans l’écosystème Microsoft, MIDL supporte le langage de programmation C/C++ et d’autres langages qui prennent en charge les mécanismes COM.
- Le Protocol Buffers (Protobuf) permet de sérialiser les données structurées. Il prend en charge les langages de programmation comme Java, C/C++ ou Python, et produit d’excellentes performances grâce à la sérialisation binaire compacte. Avec sa légèreté, Protobuf est largement adopté pour le développement de services web et d’applications mobiles.
Comment implémenter une interface avec IDL ?
L’implémentation d’une interface avec une Interface Description Language permet de simplifier la communication entre les composants d’une application. Elle se fait indépendamment du langage de programmation utilisé par chacun d’eux. Voici un guide en quatre étapes pour vous aider dans ce processus.
- Définir l’interface avec IDL. Lors de cette première étape, commencez par décrire les éléments de l’interface. Faites la description des méthodes, formats de données et règles de sérialisation dans un langage que vous aurez choisi. Nommez les éléments définis pour une meilleure compréhension des équipes de développement.
- Générer du code à partir de l’IDL. Choisissez maintenant un compilateur compatible avec le langage IDL utilisé dans la phase précédente ainsi qu’avec les langages de programmation cibles. Il permet de traduire le code IDL source en stubs et en structures de programme pour le langage cible.
- Mettre en place les composants d’applications. Cette troisième phase consiste à ajouter les fichiers générés par le compilateur dans les composants d’applications respectifs. Écrivez ensuite le code source dans chaque langage de programmation cible pour implémenter les paramètres de méthodes et autres caractéristiques dans l’interface.
- Déployer et tester les interactions entre composants. Cette dernière étape consiste à installer et configurer les composants d’applications dans leur environnement d’exécution. Ces opérations leur permettent de se connecter et communiquer entre eux. Procédez ensuite à des tests approfondis pour vérifier la bonne interaction entre composants.
Quelles sont les étapes pour compiler une définition IDL ?
La compilation d’une définition est une étape indispensable pour traduire des éléments abstraits en codes spécifiques aux langages de programmation cibles. Cette opération se fait en cinq étapes :
1 – Rédiger le fichier IDL
Commencez par créer votre fichier IDL avec la description des interfaces, des méthodes et des types de données. Veillez à ce que les éléments déclarés soient cohérents. Avant de passer à la compilation du fichier, utilisez des outils de vérification pour détecter des erreurs de syntaxes ou d’éventuels problèmes sémantiques.
2 – Choisir un compilateur pour l’Interface Definition Language
Vous devez sélectionner un compilateur compatible avec les langages de programmation cibles. Certains outils proposent des fonctionnalités telles que la documentation ou la prise en charge de plusieurs langages de programmation. Dans tous les cas, choisissez de préférence une application dotée d’une communauté active pour faciliter l’apprentissage et la résolution de problèmes.
3 – Lancer la compilation du fichier Interface Definition Language
Vérifiez en premier lieu les options saisies : langage de programmation cible, nom des fichiers en sortie ou encore les paramètres de génération de codes. Veillez également à ce que toutes les ressources telles que les bibliothèques ou les fichiers IDL soient accessibles au compilateur. Vous pouvez maintenant exécuter le compilateur.
4 – Vérifier les éléments en sortie de la compilation
Examinez tout d’abord les codes générés par le compilateur. Ils doivent implémenter correctement l’interface définie dans l’IDL. Des messages d’erreurs ont été générés lors de la compilation ? Une analyse détaillée doit être effectuée pour comprendre et corriger les codes correspondants. Après avoir résolu tous les problèmes liés à la compilation, vous pouvez intégrer les codes générés dans les composants d’applications et effectuer des tests de communication.
Quels sont les principaux avantages de l’utilisation d’IDL ?
L’utilisation d’un IDL apporte de nombreux avantages aux développeurs. Ces apports sont d’autant plus importants dans un contexte de mise en œuvre d’applications distribuées et complexes. Voici les quatre principaux points forts de l’IDL :
- communication fluide entre composants d’applications ;
- standardisation de la communication ;
- génération de codes automatisée ;
- facilité d’évolution des interfaces.
Quels défis peut-on rencontrer lors de l’utilisation d’IDL ?
Le premier défi à relever concerne le choix de l’IDL. En effet, la multitude d’applications rencontrées sur le marché rend plus complexe la sélection. Elle demande une connaissance pointue sur les éléments qui composent votre système d’information ainsi que les besoins en développement.
Le deuxième défi est en lien avec la complexité d’intégration d’une telle application. Elle nécessite une bonne compréhension de l’architecture des environnements et des éléments constitutifs des interfaces à implémenter. Une mauvaise conception de l’Interface Description Language peut entraîner des problèmes de communication et des difficultés de maintenance.
Chaque modification de la description des interfaces peut entraîner d’importantes répercussions sur différents composants d’applications. Pour assurer la cohérence des interfaces dans le temps, il est indispensable de mettre en place une gestion du changement rigoureux. Vous éviterez ainsi de perturber la production lors du changement de version de l’application.
L’intégration d’une Interface Description Language dans l’architecture de votre système d’information peut générer des impacts sur sa performance. Bien que ces outils soient conçus pour traiter rapidement les données, les sérialisations répétées peuvent surcharger le réseau.
L’Interface Definition Language est un outil indispensable pour l’interopérabilité entre systèmes complexes. Elle homogénéise la communication entre composants d’applications et simplifie le développement et la maintenance. En adoptant un IDL, les services de développement peuvent construire des systèmes robustes et évolutifs indépendamment des langages de programmation utilisés.
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