Tout savoir OpenShift

Les entreprises utilisent une plateforme Kubernetes, basée sur le cloud hybride, pour transformer des applications traditionnelles en applications cloud natives. La solution OpenShift de Red Hat fournit aux développeurs, aux data scientists et aux data engineers, un ensemble de services sécurisés permettant d’accéder facilement à leurs outils de développement, d’analyse de données ou de frameworks.

Qu’est-ce qu’OpenShift ?

À son développement en 2011 OpenShift était un service de plateforme en tant que service (PaaS) proposé par Red Hat. Il permettait aux développeurs de créer et dhéberger des applications web dans le cloud, en utilisant des technologies comme Ruby, Python, Java, PHP ou Perl pour le développement, et des bases de données comme MongoDB, MySQL ou PostgreSQL pour le stockage.

En 2014, OpenShift devient une plateforme de cloud hybride basée sur Kubernetes, pour plus de flexibilité, de scalabilité et de sécurité. OpenShift utilise également Docker pour la création et la distribution des images de conteneurs, et Kubernetes pour l’orchestration et la gestion des clusters.

Le projet open source OpenShift repose sur la licence Apache 2.0 et son code source est disponible sur GitHub sous le nom de OKD. Il existe également des versions commerciales d’OpenShift, adaptées aux besoins des entreprises et des organisations, comme Red Hat OpenShift Container Platform, qui permet de déployer OpenShift sur site ou dans le cloud, en bénéficiant d’une assistance technique et de mises à jour régulières.

Quelle est l’architecture d’OpenShift ?

OpenShift est une suite de plateformes d’applications basée sur Kubernetes. Le logiciel comprend à la fois des composants de base et des fonctionnalités additionnelles. OpenShift peut être hébergé dans différents environnements très divers, comme des machines « bare metal », des Clouds publics et privés, ou encore des Edge Devices.

L’architecture d’OpenShift se base sur des microservices, composée d’unités plus petites et découplées qui travaillent ensemble. Il s’exécute au-dessus d’un cluster Kubernetes, avec les données sur les objets stockées dans etcd, un magasin de valeurs clés fiable et distribué.

Comment fonctionne la plateforme OpenShift ?

Les composants sont des éléments essentiels d’OpenShift, qui se fonde sur un stack technique, c’est-à-dire une pile de technologies interconnectées. Au premier niveau, OpenShift utilise une distribution Linux spécifique optimisée pour l’exécution de conteneurs et de clusters Kubernetes, le Red Hat Enterprise Linux CoreOS (RHCOS). Ce système d’exploitation se met à jour automatiquement, pour assurer la stabilité et la fiabilité du cluster OpenShift.

Kubernetes est le cœur d’OpenShift. Il assure la gestion des clusters et des conteneurs. Kubernetes permet de les déployer et les mettre à l’échelle. Il surveille également les applications conteneurisées sur plusieurs nœuds et offre des fonctionnalités comme le service Discovery, la configuration réseau, le stockage persistant ou encore la gestion des secrets. Les extensions de Kubernetes, les opérateurs, permettent d’automatiser le cycle de vie des applications déployées sur OpenShift.

Lors de la configuration et de l’exécution d’un cluster OpenShift, les images sont stockées dans un registre de conteneurs, intégré à la plateforme et géré par un opérateur, comme Docker. Le registre de conteneurs d’OpenShift est compatible avec les standards OCI (Open Container Initiative) et peut être connecté à d’autres registres externes.

Pourquoi utiliser OpenShift ?

La plateforme OpenShift est une solution parfaite pour les développeurs qui souhaitent créer et exécuter des applications modernes, performantes et sécurisées dans le cloud. L’expérience utilisateur est simplifiée, son interface web est intuitive et elle propose une large variété d’outils en ligne. Sur OpenShift, la sécurité est renforcée par l’isolation des conteneurs, le chiffrement des données, l’authentification et l’autorisation intégrées.

OpenShift repose sur Kubernetes. Les conteneurs sont gérés efficacement autant pour la mise à l’échelle, que la répartition sur les nœuds du cluster, la gestion des ressources et la disponibilité des applications. Les normes et technologies ouvertes de Kubernetes et Docker, sur lesquels OpenShift se base, permettent une parfaite portabilité des applications.

De plus, la plateforme offre la possibilité de choisir entre différents environnements de cloud (public, privé ou hybride) et différents fournisseurs de cloud (par exemple Azure, Google Cloud, IBM Cloud). Sa scalabilité est optimisée par l’orchestration automatique des conteneurs, la gestion des ressources et la haute disponibilité.

Qui utilise OpenShift ?

OpenShift est utilisée par de nombreuses entreprises et organisations, issues de différents secteurs d’activité. Tous cherchent à bénéficier de la flexibilité, de la scalabilité et de la portabilité des conteneurs. Des entreprises technologiques leaders comme IBM, Cisco, Dell, Intel, SAP, Siemens et NVIDIA utilisent OpenShift pour déployer et gérer leurs applications dans des environnements cloud ou sur site.

Le secteur des services financiers adopte également OpenShift pour moderniser leurs infrastructures, accélérer le déploiement d’applications et améliorer l’agilité des services financiers. Par exemple, la Banque Mondiale a migré vers OpenShift pour optimiser ses ressources informatiques et améliorer la performance et la disponibilité de ses services numériques. Des fournisseurs de services cloud tels qu’Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure, Google Cloud Platform (GCP) et IBM Cloud proposent des services basés sur OpenShift.

Comment apprendre à utiliser OpenShift ?

Sur le site web de Red Hat, vous pouvez trouver la documentation officielle d’OpenShift, composée de guides, des tutoriels et d’exemples détaillés. Red Hat propose également des formations complètes, dont certaines pouvant vous permettre d’obtenir une certification. D’autres organismes de formations en ligne proposent des modules spécifiques à OpenShift, pour acquérir des connaissances approfondies. Vous pouvez également trouver du soutien auprès de la communauté OpenShift en rejoignant des forums de discussion, des groupes de discussion et des canaux de communication en ligne.

Sachez que la pratique est essentielle pour maîtriser OpenShift. En configurant un environnement de développement local en utilisant Minishift ou CodeReady Container, vous pourrez expérimenter et pratiquer sans dépendre d’une infrastructure distante. Vous pouvez également utiliser des environnements sandbox en ligne, tels que le Red Hat OpenShift Playground, pour déployer des applications et explorer les fonctionnalités d’OpenShift dans un environnement préconfiguré.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’openshift ?

 La plateforme de conteneurisation et d’orchestration OpenShift de Red Hat présente à la fois des avantages et des inconvénients.

Les avantages d’openshift

Avec ses outils conviviaux, son interface utilisateur graphique et sa gestion simplifiée, OpenShift simplifie significativement le déploiement d’applications. De plus, les politiques de sécurité natives d’OpenShift garantissent une meilleure sécurité des applications et une isolation des ressources entre les applications.

Le logiciel offre également des fonctionnalités avancées, comme la gestion des versions, l’intégration continue et le déploiement continu (CI/CD), la gestion des secrets, la surveillance avancée. Son intégration facile permet d’automatiser efficacement des processus de développement et de déploiement.

Un des gros points forts d’OpenShift est son solide écosystème de support et de services assurés par Red Hat. En parallèle, une communauté active d’utilisateurs et de développeurs qui contribue à l’amélioration continue de la plateforme.

Les inconvénients d’openshift

L’utilisation d’openshift peut sembler trop complexe et surdimensionnée pour de petites structures ou des équipes de développement avec des besoins simples. De plus la courbe d’apprentissage OpenShift peut sembler plus raide pour les nouveaux utilisateurs qui ne sont pas familiers avec la plateforme.

Certaines fonctionnalités spécifiques d’OpenShift, conçues spécifiquement pour la plateforme, peuvent s’avérer moins portables par rapport à une configuration Kubernetes standard par exemple. Des applications déployées sur OpenShift peuvent donc avoir une portabilité limitée. Enfin, l’inconvénient principal d’OpenShift Container Platform, la version entreprise d’OpenShift, réside dans ses coûts de licence et de support.

OpenShift vs Kubernetes : quelles différences ?

Kubernetes et Red Hat OpenShift sont deux outils d’orchestration de conteneurs, OpenShift étant basé sur Kubernetes. S’il existe de nombreux points communs entre ces deux outils, ils présentent également des différences notables.

  • Le modèle économique : alors que Kubernetes est un projet open source, OpenShift est un produit commercial dans sa version entreprise. Il offre en revanche une assistance de qualité assurée par Red Hat. 
  • Le déploiement : OpenShift prend automatiquement en charge chaque étape, du développement au déploiement. Avec OpenShift, même un débutant pourra facilement exécuter un pipeline CICD. Le déploiement de Kubernetes est lui plus complexe et nécessite d’être pris en charge par un expert. Chaque étape du pipeline doit être configurée manuellement.
  • La gestion : un cluster Kubernetes se gère à l’aide d’un tableau de bord par défaut. Mais ses fonctionnalités étant limitées, dès que la taille du cluster augmente, vous devrez ajouter des outils plus avancés tels que Istio, Prometheus ou Grafana pour gagner en fluidité. De son côté, OpenShift propose un tableau de bord plus convivial et simple.
  • L’évolutivité : un cluster, virtualisé ou bare metal, contient plusieurs machines virtuelles. Leur ajout dans kubernetes prend beaucoup de temps et oblige les développeurs à créer des scripts YAML. La mise à l’échelle est simplifiée dans openshift. Avec les programmes d’installation disponibles et Playbooks Ansible, OpenShift peut amener les machines virtuelles dans le cluster plus rapidement.
  • La sécurité : les politiques de sécurité natives d’openshift sont extrêmement strictes. Par exemple, pour les opérations de base, il exige un minimum de privilèges d’utilisateur. Kubernetes ne disposant pas de capacités d’authentification et d’autorisation natives, ses fonctions de sécurité nécessitent une configuration plus complexe. De plus, il est plus vulnérable aux attaques, ses fonctionnalités liées à la sécurité étant assurées par des API et des outils tiers.
  • Le dashboard : La console web d’OpenShift propose une large variété de fonctionnalités, dont des fonctionnalités facilitant la création et le déploiement d’applications, la gestion de projets et la visualisation des ressources Kubernetes sous-jacentes. L’expérience utilisateur est complète et conviviale. Du côté de la console web minimaliste de Kubernetes, on y retrouve des fonctionnalités de base.

OpenShift est donc une plateforme puissante, idéale pour le déploiement et la gestion d’applications conteneurisées. Grâce à son intégration avec Kubernetes, OpenShift simplifie le déploiement et facilite l’intégration avec les outils DevOps. OpenShift présente des avantages notables comme son haut niveau de sécurité, sa flexibilité de déploiement et son écosystème solide. OpenShift est largement adopté par les entreprises à la recherche d’une solution complète pour leurs applications conteneurisées.