16 juin 2022

L’OMS propose des stratégies basées sur l’IA pour prévenir l’âgisme

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) espère mettre fin à l’âgisme et à la discrimination qu’il entraîne en mettant en œuvre une série de stratégies.

L’âgisme, ou discrimination à l’égard des personnes âgées, est l’une des formes de préjugés les plus répandues dans le monde. C’est aussi un obstacle au vieillissement en bonne santé, que l’OMS définit comme « le processus de développement et de maintien des capacités fonctionnelles qui permettent le bien-être à un âge avancé. » Étant donné que l’IA est de plus en plus répandue dans les soins de santé et les services sociaux, elle a été choisie pour intervenir dans ce domaine. En effet, il a souvent été démontré que la discrimination était fondée sur le sexe, la race, la religion, l’âge et d’autres aspects clés de l’identité. Mais aujourd’hui, l’âgisme devient une préoccupation croissante.

Qu’est-ce que l’âgisme ?

L’Organisation Mondiale de la Santé définit l’âgisme comme « un stéréotype et une discrimination à l’encontre d’individus ou de groupes en raison de leur âge. L’âgisme peut viser des personnes considérées comme plus jeunes, plus âgées ou d’un âge approprié pour une situation particulière. »

« L’âgisme prend de nombreuses formes, notamment les préjugés et la discrimination dans les soins de santé. Les attitudes négatives à l’égard des personnes âgées qui se traduisent par une marginalisation. Le dénigrement de la valeur des personnes âgées pour la société ; un traitement injuste dû à des stéréotypes sur ce que signifie vieillir ; et des produits et services de mauvaise qualité conçus sans tenir compte des besoins particuliers des personnes âgées », écrit l’OMS.

L’âgisme est une forme de discrimination qui porte atteinte aux Droits de l’Homme et à la dignité. Il nuit également à la santé, à la sécurité financière et à l’indépendance de millions de personnes dans le monde.

Parmi les exemples, citons les suppositions selon lesquelles toutes les personnes âgées sont atteintes de démence (ce n’est pas le cas), l’incapacité à trouver un emploi après la retraite (discrimination liée à l’âge) ou le manque d’accès aux soins de santé parce qu’elles sont trop malades (discrimination).

Les droits et les obligations de l’homme face à l’IA

L’OMS a proposé une feuille de route sur la façon dont l’intelligence artificielle IA devrait être développée pour promouvoir la bonne santé, l’inclusion sociale et les droits de l’Homme. Les recommandations s’adressent aux développeurs d’outils d’IA et servent de guide aux gouvernements, aux entreprises, aux organisations et aux particuliers sur la manière d’utiliser la technologie de manière responsable.

L’OMS énonce quatre principes fondamentaux que toutes les parties concernées par le développement de l’IA devraient prendre en compte :

  • L’IA devrait être utilisée pour améliorer la santé et le bien-être des personnes.
  • L’IA ne doit pas être utilisée pour discriminer une personne ou un groupe de personnes.
  • L’IA doit être conçue en tenant compte des droits de l’Homme et de la dignité humaine, y compris la vie privée, l’autonomie, la liberté d’expression, d’association et de conscience, les droits de l’enfant, l’égalité des sexes, la diversité culturelle, les droits des personnes handicapées, la participation du public, la justice et la non-discrimination en ce qui concerne l’accès aux connaissances, le partage et la réutilisation des données, la sécurité contre l’accès ou l’utilisation illégale ou illégitime des données en fonction du contexte, comme les lois sur la vie privée.
  • Les stratégies de prévention doivent également inclure l’éducation à la santé, à la protection de la vie privée et à la sécurité numérique, ainsi que l’attention portée aux groupes vulnérables.

L’impacts de l’Intelligence Artificielle

Les organisations et les entreprises sont invitées à adopter des lignes directrices qui traitent des problèmes d’environnement de travail et de gestion pouvant découler de l’utilisation de l’IA.

Il est possible de le faire en :

  • Appliquant une lentille de droits de l’Homme et de genre à tous les processus décisionnels, y compris sur l’Intelligence Artificielle et l’analyse des données.
  • En surveillant l’impact des nouvelles technologies sur les soins de santé et la protection sociale des personnes âgées.
  • Encourageant la collaboration entre les parties prenantes dans le domaine de l’Intelligence Artificielle.
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