24 novembre 2021
Comment la data influence les villes ?
Comment la data peut-elle influencer les villes et leurs infrastructures ?
À l’aube de la Smart City, les villes émettent et recueillent une quantité de données de plus en plus gigantesque. À l’image d’un corps humain, une ville se définit par ses milliards de réseaux connectés, ses interactions, ses changements et ses bouleversements au fil des années. Les flux de données qui découlent de son univers forment un maillage multiforme en perpétuel mouvement que les data scientists et data analysts appellent communément : big data.
La data en faveur des projets urbains
Les événements majeurs des grandes villes à l’instar du salon du big data et de l’IA mettent en avant le rôle important du recueil et de l’exploitation des données numériques en faveur des projets urbains. Par sa nature, le milieu urbain se traduit par des flux et des échanges sur toutes les échelles sociales. La multiplication des appareils connectés, des capteurs et des équipements intelligents à domestique, dans les rues et les lieux de travail génère un immense afflux de data.
Les projets d’une ville intelligente reposent justement sur le recueil, l’analyse et l’utilisation de ces données découlant de ses différentes activités. Actuellement, la data incite à la conception des outils intelligents dotés d’IA, d’algorithmes d’apprentissage puissants ou de deep learning et de différents logiciels analytiques indispensables aux structures d’activité. Ces outils contribuent ensuite à :
- La fluidification des trafics et la diminution de niveau de pollution
- La réduction de la consommation d’énergie grâce aux technologies d’IA
- L’accès optimisé aux différents services des municipalités
- L’entretien des équipements et biens publics
- L’amélioration de la sécurité sur tous les niveaux : routier, domotique, centres culturels, supermarchés…
Dans un avenir proche, le big data va révolutionner les villes avec l’apparition de plus de véhicules et de moyens de transport autonomes, la circulation des drones ou encore la surveillance des différents événements qui vont avoir lieu en public ou en privé.
Vers la convergence des nouvelles technologies et des villes
Les nouvelles technologies naissantes du big data invite à une convergence des villes vers une forme plus évoluée, connectée, fluide et instantanée. En effet, depuis l’avènement du data, les villes avancent constamment dans la transformation digitale avec pour objectif de rendre les services plus accessibles pour tous, de rassurer les citoyens et de limiter les conséquences néfastes des activités humaines sur l’environnement. Carlo Ratti, ingénieur et architecte au sein du Senseable City Lab du MIT (Massachussetts Institute of Technology) soutient l’influence positive de la data sur les villes.
Depuis le temps qu’il dirige le laboratoire, il ambitionne de mettre au point différents projets intéressants se portant sur la mobilité dans les grandes villes, la pollution ou encore le fonctionnement des égouts.
Pour répondre aux enjeux de la journée mondiale sans voiture par exemple, son équipe a conçu un système intelligent pour analyser les trajets des taxis, à l’origine des plus gros bouchons de New York. La data pourrait alors réduire le trafic de ces véhicules jusqu’à 40 % tout en étant efficace. À Nairobi, un projet de grande ampleur invite au contrôle de l’émission des particules fines dans l’atmosphère en utilisant un réseau de détecteurs intelligents à moindre coût. À Séoul, des datas scientists ont même posé des capteurs de bactéries dans des égouts pour contrôler le niveau de pollution et maintenir une ville coréenne plus saine.
À termes, ces différents progrès dans l’univers du big data et de l’intelligence artificielle pourraient aboutir à des solutions concrètes et plus efficaces contre les épidémies et les pandémies mortelles comme celles du COVID-19.
Relever plus de challenges et changer nos manières de vivre
Si la technologie a évolué avec l’avènement du big data, les problèmes auxquels les villes sont confrontées n’ont pas bougé d’un pouce. Aujourd’hui, bien que les territoires urbains ne représentent que 2 % de la superficie mondiale, ils concentrent :
- Près de 50 % de la population mondiale
- 75 % de la consommation d’énergie
- 80 % des émissions de gaz à effet de serre.
La data dans les villes permettrait alors de relever plus de challenges en proposant des solutions plus efficaces et moins nocives pour l’environnement à ces différentes problématiques. La data a par exemple déjà permis la conception des trains autonomes, le développement d’une industrie automobile moins polluante, le contrôle du niveau de pollution ou encore l’amélioration des temps de trajet grâce à Google Maps.
Les nouvelles technologies changent à la fois l’architecture des villes, mais aussi la façon de vivre, de penser et de consommer des habitants. Elles sensibilisent vers de nouveaux moyens de déplacement, de production et de transformation plus efficace et plus green pour inciter à de nouvelles formes d’expression citoyenne.
Cependant, la data est loin d’être une résolution sans risque. Pour d’autres, elle pourrait cacher une nouvelle forme de surveillance des activités pour contrôler le peuple, sans oublier les risques de pertes de données, les vols et les bugs. Les fervents défenseurs de l’IA ripostent à cette idéologie en faisant le point sur les outils, les logiciels et les différents systèmes informatiques de haut niveau pour sécuriser les données.